À trois mois d'écart, le soviétique Alexeï Leonov et l'américain Ed White ont tous les deux ouvert l'écoutille de leur capsule spatiale pour sortir dans le vide et flotter, à des centaines de kilomètres du sol. Des expériences uniques, nécessaires pour le programme spatial de leur pays, mais dangereuses, aussi.
Sans être révolutionnaire, l'arrivée de ce module en orbite marquait le début d'une longue aventure et surtout d'une exceptionnelle coopération entre les plus grandes agences spatiales. Zarya, qui atteint l'orbite le 20 novembre 1998, ne resta pas seul bien longtemps. Et il fait partir aujourd'hui de la « colonne vertébrale » de l'ISS.
Développé sur plus d'une décennie pour disposer des mêmes capacités que les navettes américaines, l'avion spatial Bourane n'a pas bénéficié d'une carrière aussi riche. Projet étendard d'une URSS à bout de souffle et de finances, il n'a volé qu'une seule fois. C'était il y a 35 ans, et il n'en reste presque rien.
Le 9 octobre, les sept astronautes occupant la Station spatiale internationale ont reçu un message malheureusement bien familier : il y a une fuite de liquide de refroidissement ! Située sur un module permanent russe, elle n'empêche pas la vie sur la station pour l'instant, mais par sécurité, deux sorties sont repoussées.
La mission de Frank Rubio, Dmitri Petelin et Sergei Prokopiev se termine par un record ! Aucun autre occupant de l'ISS n'était resté aussi longtemps en orbite. Et c'est même un record de durée pour un Américain. Une prouesse qu'ils doivent tout de même à une fuite qui a endommagé la capsule Soyouz MS-22.
Aujourd'hui, le planning routinier de la Station spatiale internationale laisse penser que ce fonctionnement va de soi. Mais au tournant des années 80, les missions longues ainsi que les rotations d'équipages et de véhicules en sont à leurs débuts. Avec Saliout 6, l'URSS dispose d'un laboratoire unique en orbite !
La Russie a confirmé ce 20 août l’échec total de sa mission lunaire Luna-25. L’atterrisseur devait freiner pour abaisser son orbite alors qu’il était prévu de le poser sur la surface le 21… Mais la manœuvre a été trop prononcée, et le véhicule a percuté notre satellite naturel. Un coup dur pour le spatial russe !
Ce 16 août, l'atterrisseur lunaire russe Luna 25 entre à son tour en orbite autour de notre satellite naturel. Il y rejoint par coïncidence une autre mission, celle de l'atterrisseur indien Chandrayaan-3. Les deux véhicules devraient tenter de se poser à deux jours d'écart. Vont-ils réussir ?
Il devait être capable de transporter des ogives thermonucléaires d'une masse record… et devint la référence soviétique, puis russe des décollages de satellites géostationnaires et des sondes au long cours. Malgré une réputation écornée, Proton restera un élément important des lanceurs russes jusqu'à sa retraite.
Malgré quelques déclarations à l'emporte-pièce l'an dernier, la grande collaboration internationale autour de la Terre se poursuivra au moins jusqu'en 2028. La Russie a été le dernier partenaire à donner son accord fin avril. Mais le challenge demeure sur l'avenir…
Avec ces deux missions simultanées pour clore le programme Vostok, les autorités soviétiques veulent affirmer leur supériorité dans l'astronautique, avec deux premières : le vol le plus long et la première femme dans l'espace. Ces vols réussiront, mais pas sans leur lot de difficultés, tandis que les États-Unis préparent déjà Gemini.
Coup de génie pour la communication et la coopération scientifique, le programme Intercosmos propose aux pays « amis » de l'Union soviétique d'envoyer leurs expériences en orbite, puis leurs astronautes. Des coûts partagés, l'esprit communiste mis en avant… De quoi donner des idées, même au camp d'en face.
Une fusée Proton a décollé cette nuit de Baïkonour, transportant le satellite Luch-Olymp K2 en orbite… Un espion d'un genre particulier, dont le prédécesseur a fait couler beaucoup d'encre. Alors que la défense en orbite est d'actualité, voilà un véhicule qui sera observé avec une grande attention !
Après cinq années compliquées avec la première génération de ses stations orbitales, l'Union soviétique se prépare, en 1977, à une avancée technologique majeure. Saliout 6 est le véhicule le plus complexe et ambitieux de sa génération en orbite terrestre, un grand succès spatial pour l'URSS.
La capsule Soyouz MS-23 est sur son site de lancement à Baïkonour, et rejoindra sans astronautes la Station Spatiale Internationale ce week-end. La Russie espère que cela pourra clore l'épisode actuel avec deux fuites de liquide de refroidissement sur deux véhicules différents, ce qui a soulevé beaucoup de questions.
Après une importante fuite détectée le 15 décembre dernier, les autorités russes, aidées par les Américains, ont rendu leurs conclusions ce 11 janvier. Les trois astronautes de l'équipage de Soyouz MS-22 ne rentreront pas avec leur capsule, mais avec Soyouz MS-23, qui décollera vide en février.
Alors que deux cosmonautes s'apprêtaient à sortir en scaphandre sur les flancs de la station spatiale internationale, une fuite de liquide de refroidissement s'est déclarée à l'extérieur de la capsule Soyouz MS-22. L'équipage va bien et reste en sécurité, tandis qu'ils échangent avec les équipes au sol pour évaluer le problème.
Depuis son premier décollage le 23 avril 1967, la capsule Soyouz est devenue absolument indispensable à l'industrie spatiale soviétique, puis russe. Améliorée et modifiée, elle vole toujours aujourd'hui. Et pourtant, de nombreux projets ont vu le jour pour la remplacer ! Pour l'instant, sans succès.
Après 1975, certains en URSS pensaient avoir éliminé la majorité des problèmes des stations spatiales, grâce aux nombreux essais des années précédentes. Mais avec Saliout 5, ils n'étaient finalement pas au bout de leurs peines, malgré les succès de deux rotations d'équipages !
Le décollage de la capsule Soyouz MS-22 hier a attiré de nombreux regards. En effet, malgré les sanctions, menaces et l'escalade de la situation après l'invasion de l'Ukraine, l'astronaute américain Frank Rubio a décollé avec ses collègues russes. Et la cosmonaute Anna Kikina partira de Floride dans deux semaines.
Docteur en médecine et astronaute spécialisé dans les vols de longue durée, Valeri Poliakov est décédé ce 19 septembre 2022 en Russie. Il avait 80 ans et une carrière bien remplie, dont le public retiendra notamment l'incroyable mission de 437 jours à bord de la station spatiale Mir.
Lors de la sortie extravéhiculaire du 17 août dernier, Oleg Artemyev a dû retourner en urgence brancher son scaphandre Orlan aux systèmes électriques du sas russe. Deux semaines plus tard, tout semble rentré dans l'ordre, et la prochaine sortie est prévue avec Denis Matveev le 2 septembre.
Que faire après le succès planétaire du vol habité de Gagarine ? Il s’agit bien de repousser les limites, mais il y a beaucoup à apprendre sur les vols spatiaux. Au diable le conformisme, les Soviétiques tentent d’envoyer Vostok 24 heures en orbite ! Un exploit d’alors, un peu masqué par d’autres pionniers…
Le nouveau directeur de Roscosmos a annoncé le retrait de la Russie de la Station spatiale internationale, après 2024. Néanmoins le calendrier final, qui dépend aussi de la future présence russe en orbite basse, n’est pas connu. Tandis que les autres agences ne voient aucun changement.
Accompagnée du très expérimenté Oleg Artemyev, l’Italienne de l’agence spatiale européenne (ESA) est sortie ce 21 juillet 2022 sur les flancs du module russe Nauka. Ensemble, les deux astronautes ont largué différents nanosatellites avant de s’occuper du bras robotisé européen, l’ERA.
Malgré les tensions liées à l'invasion de l'Ukraine, la NASA et Roscosmos ont trouvé un accord pour envoyer des Américains sur des capsules Soyouz et faire voler les cosmonautes russes sur Crew Dragon. Du pragmatisme afin d'assurer une présence continue en orbite.
Après avoir sélectionné ses cosmonautes, puis testé la capsule Vostok, l'administration soviétique décide en avril 1961 de griller la priorité au programme américain Mercury. Et le modeste et inconnu Youri Gagarine s'envole en pionnier, pour une orbite qui restera dans l'Histoire.
À la suite de l’invasion de l’Ukraine, l’instrument eROSITA, contribution majeure de l’Allemagne au télescope en bande X Spektr-RG, a été éteint, et la coopération est au point mort. Mais les autorités russes menacent, contre l’avis de leurs scientifiques, de forcer le redémarrage de l’instrument.